Il ne fait pas beau tout de suite le matin, nous trainons un peu (le petit dej est tellement bon), mais nous avons tort. Nous hésitons entre 2 balades, une qui montent vers le nord, la frontière avec la Russie et les glaciers, et monter au Guli pass ce qui nous approche un peu plus du magnifique Mont Ushba. Ce sera la seconde, car ce sera beau même si nous allons moins loin que prévu. Et oui, les chaussures de vélo ne sont pas idéales pour la marche à pied. Mais tout le monde arrive au col (2900m), juste dommage que c’est un peu tard, les montagnes s’ennuagent (trop) vite … ou nous sommes trop lentes, parties trop tard, c’est au choix. De toute façon, on a des belles vues tout le long du chemin et il ne pleuvra pas. Nous redescendons sur Mazeri puis sur Bagdvani que nous prenons le temps de visiter un peu. Puis nous montons vers les alpages. Le vrai bon moment pour les fleurs c’est juin, comme chez nous, notre hôtelier nous dit qu’en juin les pentes sont orange et rose, tellement elles sont couvertes de lys, de rhodos, d’azalées, … mais il reste encore quelques fleurs, et aussi des inconnues pour moi, les magnifiques pins du Caucase au port typique sont toujours là. L’herbe est plus haute que sur nos alpages dans les Alpes, me semble. Et même si ici les alpages ne sont plus habités, souvent en ruine, les foins sont toujours faits, à la faux bien-sûr. Le sentier est souvent bien marqué, presque comme chez nous, sauf là où il y a vraiment besoin, et nous ne manquons pas de prendre le chemin trop à gauche qui descend dans le creux qui mène a un col plus proche du Mont Ushba – c’est tentant mais le chemin n’a pas l’air de continuer plus haut, c’est du terrain schisteux, pas sûr qu’on peut y arriver, donc demi-tour. Les seuls animaux que nous rencontrons sont quelques vaches et un vautour, enfin je crois. Puis un paysan et son cheval qui descendent des alpages, et finalement un marcheur solitaire qui vient de traverser le col en partant de Mestia.

Nous n’avons pas assez d’eau, et arrivées au village nous nous jetons sur la première fontaine que nous trouvons dans la cour d’une ferme. Puis, encore 2km sur la piste montante, malgré l’heure avancée c’est vite plié. Nous décidons de camper un peu en-dessus de l’hôtel dans les alpages parsemés de rhododendrons et avec vue sur le Mont Ushba. Avant nous profitons de l’hôtel pour un bon petit repas, une bonne bouteille de vin – a non, de la bière, le vin c’était la veille -- et des bavardages sympathiques. C’est soirée française on dirait. Et les récits du patron donnent bien envie de revenir ici pour le mois de mai et le ski de rando --- ou le mois de juin et les fleurs.