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Jour 21 : Num - la route - Mane Banjyang (26 oct) Le réveil sonne à 6h00. Le village est réveillé depuis un moment et il fait déjà bien jour. Je m’étais levé quand le village était encore calme et les oiseaux (des sortes d’étourneaux, assez communs en ville, plus trapus que nos étourneaux de chez nous) se promenaient dans la rue. Num a – sauf pour les voitures qui n’y sont pas --quelque chose d’un village de « bout de route », des boutiques et des artisans (par exemple des ateliers de couture avec des bonnes vieilles machine à coudre « a manivelle ») partout. Il y a beaucoup de soldats en bel uniforme, promenant un petit sac-à-dos et un gros fusil. Nous sommes « on the road again » et dans le trafic des caravanes de mules et de porteurs avec des charges bien lourdes, et de tas d’objets encombrants, des lits, des bidons à eau de 500l, même des vaisseliers vitrés entiers. Le chemin traverse surtout des paysages cultivés et parsemés de maisons isolées, et sur la fin un bout de foret (ou il y a encore des orchidées arboricoles. J’aperçois encore des gros oiseaux bruyants, et on dirait bien encore que ce sont des pies (c’est ce que j’ai vu, et cela correspond également à la description de Lapka). Depuis Num, la moindre cabane est équipée de panneaux solaires. Le col de Dheurali, le bout de la piste, est à moins de 3h de marche de Num. C’est juste quelques cabanes assez sales et coincées entre la route et la pente. Ici, les femmes ont toutes un scorpion doré dans le nez. C’est ici que nous faisons midi en attendant les 4x4. Nous avons tout notre temps de contempler la vie du village : séance d’épouillage au soleil et en famille, bébés qui pleurent et qui rient, des bébés chèvres maintenus à l’ombre sous des paniers en osier, lavage de linge, de vaisselle, … Finalement, nos voitures arrivent et nous sommes entassés avec nos affaires. Les porteurs n’ont pas de place et doivent descendre à pieds. Quelle chance ils ont ! En fait, la piste a été trempée encore récemment, il y a des ornières profondes pleines de gadoue, les soit disant 4x4 ont des pneus bien lisses, donc c’est toute une aventure. Il est clair qu’à pieds nous aurions mis moins de temps. Quelques passages sont vraiment épiques (photos). Par ailleurs, nous traversons des paysages cultivés vraiment très jolis, avec des villages d’importance croissante. Il n’y a pas beaucoup de véhicules, ce qui ne me surprend guère. Vers la fin de la journée, je descends un bout à pieds (avec la permission de Guillaume). Cela détend énormément, la nuit tombe vite mais c’est très amusant de sautiller de caillou en caillou dans cette lumière « entre chien et loup ». Mais bientôt je ne vois plus grand-chose, et le pire est que je ne sais même plus si je suis sur la route ou non, donc je ne sais pas si je peux simplement m’arrêter pour attendre les voitures, ou si je dois descendre un peu pour rejoindre la route. Je passe dans un village, mais pas moyen de savoir si je suis sur la route. Je continue, mais il fait maintenant vraiment nuit et deux jeunes me courent après pour me demander ce que je fais là sans lumière. Je décide de remonter au village, et c’est là que nos 4x4 arrivent, ça tombe bien. Nous nous arrêtons un peu plus loin, juste avant Kandhbari. Il y a encore deux jours avant le retour à Katmandou. Mais plus de photos, c’est la fin de ma troisième batterie, et je n’ai pas pris le chargeur (je ne savais pas). Le lendemain nous sommes trois (Bernard, Pascal et moi) à descendre à pieds jusqu’à Tumlingtar. C’est très beau, La végétation de plus en plus tropicale, et Bernard qui aime les plantes et qui a voyagé sous toutes les latitudes, y connait un rayon. Kandbhari est une vrai petite ville, il y a même une rue et une place pavée. J’ai même vu une boutique avec une pancarte « computer ». Il y a des frigos dans toutes les maisons (ca c’est nouveau aussi). Mais ceci mis à part, dans les boutiques on voit a peu près les mêmes choses qu’il y a 20 ans à Hile (nous n’étions pas venus jusqu’ici) : beaucoup de chinoiseries en plastique et bien sur les éternelles thermos qui n’ont pas changé un poil depuis notre premier voyage. Ici, il y a des belles maisons à plusieurs étages en pierre de taille, et contrairement à Namche, je n’ai pas l’impression que c’est tout récent. Il y a aussi bien des maisons « style colonial » que des maisons plus « traditionnelles ». Mais cela reste le Népal, les vaches, des buffles, des chèvres, … se promènent dans les rues. Beaucoup d’enfants vont à l’école et des gens qui se promènent bien habillés, avec des ombrelles, … en un mot, c’est le retour à la civilisation. |
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