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Jour 17 : Makalu base camp - Yangri Kharka (22 oct) Pour ne pas trop changer les habitudes, il a encore neigé un peu cette nuit. Moi poitrine me fait mal, et je me lève très tôt sous un ciel sans un nuage : « 5h, le Makalu Base camp s’éveille ». Les trekkers dorment encore mais dans toutes les cuisines, les népalais préparent le petit déjeuner. Je tente quelques photos du Makalu au soleil. Mais c’est trop sombre, ici le bon moment est le soir quand la face ouest est au soleil. Finalement, je tombe sur les américains de la veille, assez matinaux eux aussi, et nous discutons un long moment. Vers 8h30 quand nous sommes prêts à partir, la brume remonte déjà par la vallée et bientôt elle enveloppe la plupart des sommets, dans un va-et-vient permanent. En descendant, la vallée s’ouvre rapidement. Vers la confluence entre la vallée du Makalu et celle du glacier de Baruntse ouest (et que nous avons traversé il y a deux jours) on voit probablement le Singu Chuli (qui fait « Amérique du sud » je ne sais pas dire pourquoi – vérifier le nom). Doucettement nous rentrons dans le domaine des alpages, d’abord très maigres et sans animaux à cette saison, puis plus riches, on voit en premier des épine-vinettes naines en couleur rouge d’automne et cotonéaster rampant, puis les juniper, d’abord très nains, puis plus denses et plus buissonnants. Encore quelques vues sur les montagnes puis la brume nous enveloppe plus ou moins. Nous descendons un long moment le long de la rivière puis arrivons à Khale Karka un alpage (4430m selon le GPS). Cela fait un moment que nous n’avons pas vu de la vraie herbe verte. Nous réussissons à prendre l’apéro dehors, mais ensuite nous rentrons, il se met à pleuvoir. L’après-midi se passe sous la bruine et dans le brouillard. En descendant, l’herbe verdit encore, et il apparaisse des vrais rhododendrons, de plus en plus denses, des sapins, par moment des paysages presque un peu japonais. Puis aussi quelques arbres feuillus en tenue d’hiver et couverts de mousse, et quelques églantiers avec des fruits beaucoup plus oblongs que chez nous. Puis vers 4050m, nous passons par un très bel emplacement de camp (désert, et pas de lodge je dirais) avec des cascades et des troupeaux de yak. Nous descendons en suivant plus ou moins la rivière, et quand le terrain s’aplatit, nous arrivons carrément dans la forêt pluviale. Il est seulement 15h30 et il n’y a plus assez de lumière pour prendre des photos. Dommage car c’est une ambiance puissante quelque part (euh, c’est aussi une ambiance bien détrempée, voir dégoulinante). En sortant de la forêt, nous arrivons sur une friche couverte de petites baies ressemblant un peu à des myrtilles (les fruits, pas les feuilles) d’un « bleu métallique » que je n’ai encore jamais vu. En plus, il parait que cela se mange ; en effet les baies sont assez juteuses mais elles ont un goût de bubble-gum (je suis sérieuse) que je n’apprécie guère. Nous arrivons juste avant la nuit noire à l’étape, Yangri Kharka (à 3700m selon l’alti). La carte est encore fantaisiste, et elle fait passer le chemin et le lieu-dit (une seule maison) de l’autre cote de la rivière, mais il n’y a absolument rien en face ni de pont pour traverser plus haut. Il pleut, le sol est détrempé, … nous dormons dans le dortoir. Ouf, pour ce soir c’est mieux ainsi. |
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