Jour 4 : camp pres de Sibuche - grotte (9 oct)
Encore un jour où nous n’arrêtons pas de monter et descendre entre 2800 et 3400 et de nous mouiller. Nous partons (pas très tôt) sous la pluie fine et le brouillard. Le soleil n’est jamais bien loin mais les bouts de ciel bleu restent rares et petits. C’est le royaume de la sangsue.
Nous faisons midi dans une rivière a 2860 m dans une ambiance humide et frisquette (c’est à partir de ce moment que tout le monde attrape un peu la crève, au moins c’est vrai pour moi). Dans l’après-midi le brouillard et la végétation se densifient. Des bambous et des arbres plein de mousse et dégoulinants. C’est magnifique mais inphotographiable (pas de lumière). Je pars devant pour attraper la tête du peloton formé par le cuisinier Teke et son équipe. Il doit être content de la pluie, il ramasse des sacs entiers de champignons (une sorte de pleurote blanche et aussi une sorte de polypore (très jeune bien sûr) et pars devant en sifflotant. Lui, il connait mes noisettes piquantes et aussi pour les fruits de l’alisier il dit « miam-miam » (pourtant c’est âpre). Mais il ne connait pas les kiwis. D’abord je n’en suis pas sure moi-même, mais le petit fruit qui avait l’apparence, le goût et la liane d’un kiwi, était bien un mini-kiwi (diamètre d’une grosse cerise, mais plus oblong, comme un kiwi quoi).
Finalement, nous arrivons à l’étape, un vague abri sous roche à 3400 m, dégoulinant d’eau. Tout est trempé, le sol, les gens, les tentes, les matelas, c’est bourré de sangsues et il y en a qui auront l’inondation dans leur tente la nuit. Bref, un coin de rêve. Et les porteurs ont comme seul abri potentiel la roche (on voit sur une photo à quel point l’abri esit maigre). Il pleut quasiment toute la nuit. Berk !