Jour 3 : Pangkongma - Sibuche - camp (8 oct)
Le matin quand je me réveille (bien avant le réveil officiel --- il fait jour avant 5h30, par contre, la nuit tombe déjà avant 6h du soir, on ferait donc bien de profiter des heures du matin, où généralement c’est moins nuageux – mais bon, il parait que c’est un problème de logistique). Il y a une belle vue sur les montagnes de l’autre côté de la Dhud Khosi (Karyolung). Puis quand nous partons (c’est déjà 9h00 passé) pour visiter le monastère au-dessus du village, les nuages ont déjà commencés à envahir le ciel. C’est un petit monastère de campagne fort sympathique ou on nous fait la puja (il faut prononcer pudja), un rituel de vénération.
Ensuite nous montons au Pangkongma-La (3175m) comme il y a plus de 20 ans avec Pierre. Mais je ne reconnais pas le col qui est assez peu marqué et sans vue car dans la forêt. Dans la montée, nous voyons des primevères bleues, puis des sortes de noisettes minuscules dans des coques piquantes un peu comme celles de châtaignes. Lakpa notre guide ne les connait pas, mais plus tard je les montre a Teke, le cuisinier, qui les connait très bien (quand je lui montre, il les porte à la bouche en disant « miam-miam »). Pas de doute, c’est bien des noisettes. Sinon, je reconnais aussi de façon sure des alisiers (d’abord au jumelles puis en les touchant) dans cette forêt humide et riche en espèces inconnues pour moi. A la descente, la forêt s’ouvre rapidement pour laisser place à une ambiance « alpage ». On aperçoit brièvement le Mera Peak dans toute sa splendeur, puis il est avalé par le brouillard. Un peu plus tard, nous arrivons d’abord à un teahouse tout simple ou nos guides emmènent des photos de l’an passé, puis a Sibuche au Mountain view lodge qui est plus confortable. Nous y prenons notre repas de midi, et pour la première fois je goute du the salé avec du beurre qui n’est pas rance. C’est bon comme ça. Mais mes camarades n’aiment pas tous. L’après-midi nous partons dans une traversée le long de la pente vers le nord sur un chemin construit en 1999 pour aider l’acclimatation des trekkers allant au Mera Peak (il parait que sur le chemin de la crête qui part directement au col, il n’y a pas d’eau au camp, mais il faut la chercher une heure plus loin). En fin d’après-midi après un certain nombre de « up-and-down », nous arrivons dans une clairière (2840 m) enveloppée dans le brouillard. Les singes, qui la dernière fois étaient apparemment nombreux, n’étaient pas au rendez-vous cette fois-ci. Je me baigne dans un pool que nous avons croisé juste avant l’arrivée au camp, puis à 5h il pleut un peu, puis plus fort dans la nuit jusqu’au matin. Ce soir, pour le diner, il y a des pizzas puis un gâteau au chocolat meringué ; c’est presque trop, non ? c’est juste un peu dommage mais Keke ne sait pas faire des gâteaux. J’ai cru comprendre qu’il ne les aime pas trop.