Le vent (froid) a soufflé fort toute la nuit, et il y en qui ont peur de mettre le nez dehors … on part assez tard mais ce sera court (croit-on), la descente est bien ouest et il fait froid (et ça restera bien vrai toute la journée). Le vent se calme au faux col en haut des Pentes des Cavales et il reprend sous le Col de Rhêmes Calabre pour s’arrêter au col même. De l’autre côté c’est le plateau glacier sous la Tsanteleina, tout plat avec de la neige ni-ni qu’on n’aime pas. Mais après une jolie descente de 100m en poudreuse on devrait basculer tout de suite dans le vallon d’à côté … sauf qu'on ne trouvera pas le bon passage, et il faut aller beaucoup plus loin avant de pouvoir basculer vers le vallon qui nous mène au Col de Fons. Et bien sûr il commence à se faire tard, ça botte (très) terriblement, mais on ne souffre pas trop de la chaleur, le fond de l’air reste plutôt frais. Au Col de Fons j’en ai assez de botter … mais voilà, on m’oblige d’ajouter les 150m pour le sommet, c’est vrai, ici ça ne botte plus et c’est beau (et venté) là-haut. Du monde a dû passer ici aujourd’hui, mais là on arrive après la bataille, et on continue avoir la montagne pour nous.
Il a fait grand beau toute la matinée – avec quelques débordements de nuages au loin vers l’Italie -- mais maintenant ça s’ennuage un peu partout. Mais il suffit de descendre maintenant. Je laisse le raidillon bien bombé sous le sommet aux amateurs, même si la neige y est meilleure. Voilà, au début c’est de la neige pas encore transformée un peu lourde, et au fur et à mesure qu’on descend elle s’améliore, puis il suffit de laisser glisser. Le raidillon des Pentes de Cavales, bien gelé le matin, est maintenant juste à point pour se faire un peu plaisir.