Il fait grand beau (au moins en Savoie) et il a encore neigé dans la semaine. Nous partons pour l’Aiguille de l’Epaisseur pour son départ en altitude. En fait c’est aussi une course à l’ombre à cette époque de l’année. Le fond du Vallon de l’Aiguille dans toute sa longueur ne voit jamais le soleil, puis même au refuge on n’a vu le soleil ni à la montée ni à la descente. Mais dès qu’on sort au soleil juste après le passage au refuge, il y a de plus en plus de neige fraiche, mais densifiée par le vent, est bien collante, surtout sur mes peaux un peu vieillissantes ; c’est affreux, des kilos de neige sous chaque ski, et on avance de moins en moins. On renonce au sommet, on fera les derniers 250m une autre fois, p.-e. même avec un peu plus de neige, car là ça racle pas mal ; il y a pas mal de neige mais surtout dans les creux. On a la meilleure neige presque en bas, à l’abri du vent et du soleil.
On est tout seul, personne d’autres n’est venu faire cette course habituellement très courue.