Quand on arrive il fait déjà bien noir, donc difficile de dire ou on trouvera la neige. Pas avant le Fort en tout cas, et nous partons en baskets et ne le regrettons pas. Nous montons trop au nord, trop loin de la montagne, donc nous suivons les petites fleurs (par contre, ça sent bon) presque jusqu’au fond du creux sous le glacier. Le verrou n’a pas l’air trop méchant. Je me demande même si ça passera à ski --- mais non, c’est raide et par endroit la glace n’est pas loin. Le passage n’est pas très long et au-dessus ce sont des pentes douces et jolies. Nous rejoignons l’arête un peu à l’ouest du sommet (moins loin que ce qui dit l’itinéraire sur la carte IGN qui ne parait guère logique). Il n’y a plus un pet de neige dans l’itinéraire des italiens, c’est bien trop raid, trop sud. De là il faut 10 minutes pour rejoindre le sommet (a crampons). Un italien un solo nous a devancé d’un quart d’heure, et un grenoblois (en solo aussi) monte avec nous depuis le goulet. C’est très beau là-haut. Il y a du vent mais à l’abri dans les rochers exposés sud c’est très agréable. A la descente, nous passons par le col du Lamet ce qui nous permet de mettre les skis tout de suite. Au passage délicat, je remets les crampons, pas envie de me faire mal dans les rochers plus bas. Puis nous suivons cette fois bien les contre-pentes nord, et skions ainsi jusqu’en-dessous de l’altitude du Fort. Et on aurait dû continuer tout droit sur la route, quitte à marcher un peu sur la route, il y avait encore de la neige plus bas. Belle journée, et beau ski. Voilà je l’ai faite enfin cette Pointe du Lamet.