Cols d’Allos, des Champs et de la Cayolle à velo (30 oct – 1 nov 2011)
Dimanche, pour des raisons techniques, c’est midi passé quand nous décollons de Grenoble (avec un piquenique pas trop mal réussi, des chaussons à la pâte à pizza a peine améliorée avec un peu d’huile d’olive ; 3 sortes à refaire : (1) crème de cèpes (2) échalotes + lardons (peu et très fins) + betteraves + plein de persil (3) échalotes + lardons (idem) + crème de potimarron). A partir de Gap, c’est de plus en plus beau, le ciel, les couleurs d’automne, le calcaire du sud, c’est beau.
Mais c’est loin, et quand nous nous partons à vélo il n’est pas loin de 16h (heure d’hiver), et il y 1100m de dénivelée et 16km jusqu’au col. J’y arrive vers 18h à la nuit tombante. Quand nous repartons – avec tous nos habits sur le dos – il fait nuit noire. Heureusement, il y a seulement 7km pour la station de ski de la Foux d’Allos qu’on voit briller de loin. Mais malgré cet éclairage de jour de fête, c’est bien mort, pas la moindre auberge ouverte. Nous devons descendre encore 8km jusqu’à Allos, ou nous trouvons un petit hôtel « de motards » un peu désuet mais sympa. Il était temps, nos pieds commençaient à être suffisamment rafraichis.
Le matin, nous attendons le soleil et l’ouverture de l’office du tourisme pour savoir les raisons de la fermeture du col des Champs. En fait il n’y en a pas, c’est l’hiver, et ils ne veulent plus aller voir ce que s’y passe. Apres une courte descente sur Colmars -- sur le Verdon, ville Vauban – la montée au col sur la route « fermée » est super calme et agréable (p.-e. 3 voitures en tout) et sauf pour une toute petite plaque de glace sous le col et à l’ombre ça se passe très bien. De l’autre côté, la route est meilleure, bien exposée au sud, et en fait ouverte. Super descente encore presque sans voitures jusqu’à St Martin d’Entraunes, un village bien compacte, un peu sur un promontoire. A en juger du parking, pas tout à fait désert, mais pas un commerce ni troquet ouvert. Quelques km plus loin, Entraunes a l’air un peu plus animé, en tout cas, il y a une terrasse au soleil pour boire un café. A partir de là, il reste à peu près le même dénivelé et la même distance que la veille mais un peu plus de temps avant la nuit. Nous voulons donc tenter la traversée. Mais quelques km plus haut vers Estenc, nous trouvons le refuge de la Cantonnière ouvert (en fait, en bas du village une autre auberge était également ouverte), et nous nous disons que ce sera tellement plus beau le lendemain matin au soleil, et une autre descente de nuit nous tente guère… nous décidons donc de nous arrêter là. C’est un endroit fort sympathique, et on nous propose une soirée comptes, très bien le compteur.
Le gardien du refuge, cycliste et grenoblois, nous conseille de ne pas partir trop tôt pour avoir le soleil dans la descente. Nous attendons donc que le soleil arrive dans la vallée. Mais dès ce moment, le ciel, grand bleu au petit matin, se voile rapidement et gâche un peu les projets de photos. Tant pis. Il reste à peine 500m pour le col qui sont vite avalés. La descente est superbe, sur une grande longueur il n’y a qu’à se laisser glisser, sauf tout en haut, où nous craignons un peu du verglas caché, et sur le faux plat descendant de la fin. Aux Fours St Laurent il fait déjà bien doux, et une terrasse au soleil nous attend. C’est juste pour un petit noir, puis la mamie qui tient cet hôtel/restaurant vaut vraiment le détour ; c’est quasiment l’heure du repas, allons donc pour un bon petit plat du jour. Puis arrivent deux motards – qui sont ou ont été cyclistes, skieurs de rando, … Il parait que l’été c’est toujours plein ici, la mamie est connu pour ses raviolis, ses gnocchis, mais là il n’en est pas question, il faut commander la veille ou au moins tôt le matin. Nous saurons donc. Nous rentrons au bon moment, après quelques km en voiture, il pleuvrait presque.