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Jour 5 : Ondverdarnes – Husafell (11 juin) La nuit a été ventée mais dans la tente il ne fait pas froid, juste le bruit est agaçant. Je me lève tard (il est presque 7h). Il fait grand soleil – surement depuis longtemps déjà - mais le bandeau sur les yeux a bien marché, je ne l’ai pas senti. Le Snaefellsjokull se montre en toute sa beauté (mais cela ne durera pas). Il y a toujours beaucoup de vent par contre, et le pliage de la couverture de survie par vent fort demande un peu de patience (et de ruse à la fin). Ce champ de lave est toujours aussi bizarre, même avec le soleil et ce matin je ne me sens pas marcher là-dedans toute seule pendant des heures. Je file donc en suivant la côte (très belle) en tournant autour du Snaefells à Arnastapi pour la fameuse promenade longeant la mer (un vrai attrape-gogo mais je n’y irai pas tout de suite). Je rencontre deux espagnols qui me disent qu’on peut s’approcher pas mal du sommet du Snaefells en montant sur la route 2km plus loin. Le sommet est encore à peu près au soleil, donc je me dis qu’il vaut mieux aller là d’abord. D’après ma carte c’est une route interdite pour moi, mais elle aura un numéro normal, et d’ailleurs il y a pas mal de petites voitures. Je monte jusqu’au bout, au-delà seuls quelques gros 4x4 ont bravé la neige, et même eux ne sont pas allée très loin. Après il ne reste que la motoneige, ou comme moi, à pieds en suivant le plus loin possible des buttes plus ou moins déneigés, ou encore à ski, en effet je rencontre un couple islandais qui s’apprête à partir en ski de rando. J’essaye direction sommet, et je dois m’arrêter bien avant d’atteindre le glacier. Puis j’essaye de suivre la route pour au moins atteindre le col mais ce n’est pas possible non plus. Sur la fin, le vent et le brouillard se mêlent de la partie, il neige même un peu ; je ne suis pas très bien équipée, je ne veux pas prendre le risque de me perdre sur ce terrain ou tout se ressemble. C’est déjà tard quand je reviens à la voiture. C’est un long weekend, et il y a plein d’islandais qui viennent en famille pour faire de la motoneige et du tracteur neige pour les (petits) enfants qui sont en combinaison de ski et trimballent des pelles-luges. D’ailleurs, il y a beaucoup de monde partout. Tout islandais qui se respecte semble avoir une petite maison de weekend dans le coin. Le restau de Arnastapi ne m’a pas vraiment convaincu (les gens sont à moitié sympas, celui de Holmavik m’a l’air nettement mieux par exemple) ; les guides en disent bcp de bien; les tours guidés passent par-là, c’est le seul restau du coin, c’est tout). C’est comme la ballade le long de la mer, c’est sympa, mais pas sûr que ce le soit bcp plus que n’importe quel autre rivage par ici (on n’est pas seul, ça c’est vrai, a chacun d’apprécier cela comme un plus ou un moins). Sur la fin, il soleil ressort et je fais une sieste dans la mousse toute moelleuse, oui, ça c’est sympa. C’est presque 6h quand je repars pour Husafell. Il reste 120km à travers un paysage un peu monotone (une grande pleine herbeuse encore) pour Borganes – qui sont vite avalés. Il y a un musée de marionnettes que Melissa m’a chaudement conseillé, mais que je ne trouverai jamais. Il reste 70km pour Husafell. La route est très bonne. Il doit y avoir des sources chaudes un peu partout, mais la plus grosse d’Europe, je ne la vois pas. Il y a des serres comme disent les guides, mais la plupart sont un peu abandonnées (le lendemain j’en verrai des fonctionnelles avec des tomates géantes et quelques concombres, rien d’autre). Encore une blague dans les guides. Ils prétendent que Reykholt avait à une epoque 50-60000 habitants. C’est une saga au mieux, c’est juste le captage de la source d’eau chaude et quelques maisons, je ne vois vraiment pas comment autant d’habitants n’auraient jamais pu se nourrir par ici. Certes, avec ces sources d’eau chaude c’est une vallée un peu plus verte qu’ailleurs, mais quand-même ! J’arrive seulement vers 21h à Husafell, le restau vient de fermer. Je m’en vais d’abord me prélasser et faire des étirements au pool avant qu’il ferme vers 10h (ça fait du bien par ou ça passe). Puis, le seul logement disponible est le camping (il est énorme et assez plein), je monte la tente. Pour le diner il y a une ration de tipiak agrémentée de tomates (islandaises !) ; finalement, il ne pleuvra pas. Mes voisins allemands me permettent de recharger un peu mon ordi, et comme la veille j’écris un peu dans la tente avant de me coucher. Pour mieux dormir je trouve que le bandeau sur les yeux marche pas mal. |
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